The NightStalker RPG

Récemment, les éditions Stellamaris m’ont contacté pour me proposer de lire et tester leur jdr tout neuf sorti du four : The NightStalker RPG. Toujours curieux de nouvelles expériences rôlistiques, j’accepte et l’éditeur m’envoie alors une copie PDF du livre de base dont j’entame la lecture dans la foulée. Je préfère en général lire sur papier que sur écran, mais pour cette fois je fais l’effort.

I. Premières impressions

Avant la lecture, je suis allé voir quelques éléments de background sur internet (site de l’éditeur et autres ressources) pour en apprendre un peu plus sur l’univers du NightStalker. Tout est tiré de l’univers du groupe sercati, un groupe de métal. Cet univers a pu être développé dans un livre (compilant les paroles des chansons) un comic, un film et désormais… un JdR ! Le jeu dispose d’une chaîne YouTube et semble la faire vivre.

Le tout se passe donc dans la ville de Natural City, une sorte de Gotham Dark City où se situe le cœur de la bataille éternelle entre les démons et les anges. Les humains sont ignorants de ce combat qui fait rage depuis des millénaires (l’époque de la «grande guerre»). Les forces du paradis, menées par l’archange Gabriel (« le Père » ayant quitté l’univers il y a longtemps) affrontent les renégats de l’enfer sous les ordres de Lucifer, ange rebelle. Une forme de Mascarade est en place et respectée de tou·te·s.

Le propos est clair : on joue ici les agents du Bien, anges incarnés, humains sorciers, femmes et hommes d’églises ou même démons repentis. Le NightStalker (batman le justicier) est une illustration de ce combat et pourrait bien apparaître au détour d’un scénario. Les possibilités de jeu sont assez larges : de l’enquête à l’action, la diversité des personnages et des pouvoirs associés offrent à première vue un large panel de parties possibles pour les MJs inspirés.

On pourra retrouver dans les sections de l’univers une description complète de la ville, de ses quartiers et de ses PNJs hauts en couleurs. Cette section inspirera dès la lecture de sympathiques idées de parties ou de scènes. Les personnages-clés de l’univers (les archanges, les démons, le nightstalker, le sergent Mattennen, …) sont décrits en détails. On sent que les croiser est une option tout à fait prévue.

La carte de Natural City, décrite en détail dans ce livre de base.

II. Préparation

La mise en page est claire (enfin non, plutôt sombre, mais lisible). L’index accompagnant le sommaire en fin d’ouvrage est bien pratique. Lors de ma lecture, j’ai trouvé de nombreuses coquilles et répétitions (mais l’on m’a assuré ensuite que le pdf que j’avais ne correspondait pas à la version relue et imprimée). Ces erreurs figurent également dans le PDF d’initiation offert sur le site de l’éditeur. Rien de très problématique, mais en l’état ça fait moins “carré” et c’est dommage !

J’ai donc tenté de préparer rapidement une partie pour tester ça, en commençant par la lecture des règles (système FU). Je les traverse rapidement, et n’ayant jamais maîtrisé de partie sous le système Freeform/Universal m’en fait une rapide note de références. Après avoir lu les règles, je suis ravi de voir que mon résumé tient en une page A4 bien aérée !

Je me penche alors sur les scénarios fournis. L’un est une enquête plaçant les personnages des joueuses bien au centre de l’histoire, avec ou sans leur consentement. Le second est une enquête pouvant donner lieu à un combat final. Il est “taillé pour un temps limité, telle qu’une partie de convention”. Je choisis donc ce dernier pour espérer pouvoir le jouer en une seule fois. Je n’ai pas réussi, voir plus bas. Il s’avère très abordable, même pour qui ne serait pas initié à l’univers du NightStalker. C’est d’ailleurs celui-ci qui est fourni dans le PDF d’initiation.

III. Partie-test de The NightStalker

Les pré-tirés sont assez nombreux, offrant aux joueuses un éventail de toutes les possibilités de personnages à incarner. Homme d’Église, démons repentis ou anges incarnés sont de la partie. On apprécie les illustrations de chaque personnage et le verso de la feuille qui contient des Backgrounds exploitables pour réunir les personnages en un clin d’œil. Une description des pouvoirs et des handicaps est également présente pour une prise en main immédiate.

La partie s’est déroulé en 2 séances pour terminer le scénario “dimensionné format court” du livre de base. Couvre-feu et distanciations physiques obligent, le scénario n’a pu être joué en une fois. La première séance s’est faite avec 2 joueuses, la seconde avec 4.

Un personnage pré-tiré bien inspiré

Les joueuses ont choisi leurs personnages après un brief rapide sur l’univers et les règles, ainsi nous avons plongé. Nous nous sommes beaucoup amusés et le cœur du scénario a été très aisé à amener, l’enquête a débuté rapidement et les joueuses étaient dedans. Pause après quelques heures donc, et les joueuses ont pu explorer toutes les fausses-pistes. Comme je les sentais un peu en perte de motivation en fin de séance, je leur glisse donc : « Il ne vous reste plus que les bonnes pistes. »

Semaine suivante, or cette fois deux autres joueuses se joignent à nous. Comme tous les pré-tirés sont bien intégrés au background du jeu (et pour la plupart, au sergent Mattennen) il est aisé de les introduire en “renforts” des personnages du chapitre 1. Petit résumé de la partie, de l’univers et des règles pour les deux joueuses; et petit résumé de la problématique, de l’enquête et des pistes pour leurs deux personnages et nous entrons à nouveau dans natural city pour quelques heures.

NightStalker RPG : conclusion

Pour finir, le scénario a été réalisé intégralement, dans des durées correctes. Les joueuses ont semblé apprécier la partie. L’enquête a été traversée sans trop de difficultés. Les indices et lieux à visiter sont placés de manière assez logique. Ainsi, il a été aisé de mener, les options que mes joueuses ont explorées étaient toutes prévues dans le texte. Je me suis fait la remarque que ce scénario peut non seulement être mené en convention, mais aussi mené par des MJs débutant·e·s !

Nightstalker a un univers très riche et invite à jouer. On est loin du délire de Magna Veritas et le côté dark/gothique m’a finalement bien plu. Comme l’a si finement analysé l’ami de chez scriiipt dans son test du kit :

Il ne s’agit pas de jouer le manichéisme combat des Anges contre les Démons. J’ai eu plutôt l’impression qu’il ne s’agissait pas forcément d’une lutte classique du Bien contre le Mal, mais plutôt d’une lutte de l’Humanité et de ses défenseurs pour le libre arbitre.

Sriiipt blog JDR

Tentez-le si vous voulez explorer un univers complet et une guerre secrète dans le cœur d’une seule ville. Je rejouerais avec plaisir à ce jdr, et c’est une bonne découverte !

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