Parfois, le monde autour de nous possède une autorité quelconque (légitime ou non) qui ne souhaite pas que notre propos soit dit, lu, entendu, partiellement ou dans son intégralité. On définit plus ou moins ainsi la censure, et c’est quelque chose de généralement détestable. Aujourd’hui je ne vais parler que de l’autocensure.
Parfois, nous nous censurons nous-mêmes. Dans de nombreuses circonstances, parfois inconsciemment, nous sommes capables de modérer nous-mêmes notre propos dans le doute qu’il puisse être mal interprété. Dans certains cas nous en arrivons à le supprimer totalement.
Proverbe
Tout ce qui se tait ne consent pas.
Cette autocensure peut avoir lieu à la maison ou au travail, auprès d’inconnus ou de personnes très proches. Je me suis rendu compte récemment que j’en étais aussi victime, cet article par exemple a été entamé bien longtemps avant que j’ose le finir. Faisons un petit tour d’horizon de ce que “les autres”, au sens large, peuvent avoir comme effet sur nous. Comment la pression des pairs peut nous imposer une mesure dans nos propos, même lorsque nous ne le souhaiterions pas forcément…
Quand est-ce que je m’autocensure ?
Je suis d’habitude plutôt affirmé, mes opinions sont connues de mon entourage et je ne manque pas de les rappeler régulièrement. Qu’il s’agisse d’opinions libristes, religieuses, politiques ou de mes avis sur différentes attitudes sociétales, humaines, que l’on parle plus légèrement de mon avis sur le dernier épisode de la dernière série que je découvre ou de celle que je regarde pour la énième fois, d’un PNJ du dernier scénar de JdR; je n’ai pas ma langue dans ma poche et je n’ai pas peur d’avoir des discussions animées !
Toutefois certains contextes, par exemple dans mon travail, me font me retenir de partager tel manifeste un peu véhément de la quadrature du net, tel article récupéré sur le khryspresso ou encore une image humoristique glanée ici ou là qui me fait rire mais “m’exposerait” un petit peu trop politiquement, ou personnellement en sous-entendant une approbation de ma part du contenu. C’est un trait que je me suis découvert sur le tard. Mais je lutte quotidiennement contre depuis qu’il m’est apparu, et le combat n’est pas facile !